La typographie – attention, focus – c’est l’art et la manière de créer et de disposer des caractères dans une mise en page.

Wow, wow, wow, j’en vois qui froncent les sourcils. Pas de panique, on va y aller doucement : je suis ici pour vous donner un peu de vocabulaire, et quelques règles d’or.

Une police au fort caractère

Non, la police d’écriture n’est pas une patrouille qui vous tombe dessus à la moindre faute d’orthographe.

Une police d’écriture, c’est le nom donné à un ensemble de caractères de même famille, formant un alphabet au style coordonné. En gros, Times New Roman et Calibri sont des polices d’écriture.

Plutôt simple jusqu’ici, non ?

Anatomie d’un caractère

Voici quelques points de vocabulaire qui vous permettront de briller en société, ou de mieux communiquer avec votre graphiste…Parlez-vous typo ?

  • La graisse d’un caractère = son épaisseur de trait ; elle peut varier de « ultra-léger » en passant par « gras » jusqu’à « extra-noir » ;
  • Les pleins et les déliés, sont respectivement les parties épaisses et les parties fines d’une même lettre ;
  • L’empattement, c’est ce petit trait visible à l’extrémité des lignes de certains caractères ;
  • La casse d’une police, c’est pour signaler si elle est en minuscules (bas-de-casse) ou en majuscules (capitales).

Et pour finir sur quelques notions de mise en page, l’interligne, c’est l’espace entre deux lignes d’écriture ; une césure, c’est la coupure d’un mot long dont une partie finit à la ligne ; quant au texte justifié, c’est un texte dont toutes les lignes s’alignent sur la même longueur…

Vous êtes toujours là ? Alors on continue.

Une affaire de famille

Les polices d’écriture se regroupent en plusieurs familles, qui partagent des caractéristiques similaires. Mais dans la vie courante, vous n’avez pas besoin de toutes les connaître ! Voici les principales notions à retenir :

  • les polices avec empattements (ou « serif ») apporteront un style plutôt classique et élégant à vos documents. Elles sont plus faciles à lire dans les textes longs ;
  • les polices sans empattement (« sans serif ») sont plus modernes, elles incluent une grande variété de caractéristiques ;
  • les scriptes, semblent tracées à la plume, généralement en italique, avec des lettres attachées. Forcément, on est davantage sur une ambiance boudoir, grandes lettres et opéra ;
  • les manuscrites, comme leur nom l’indique, imitent les écritures à la main. Elles ont un côté plus brouillon et spontané que les scriptes, elles induisent une forme de proximité, un côté « fait maison ». Attention, elles peuvent devenir illisibles sur de longs textes ;
  • les fantaisies, regroupent les polices plus excentriques ou thématiques. Genre, une police dégoulinante pour un document d’Halloween. Elles sont à utiliser avec précaution, et principalement sur des titres.

Et voilà ! On touche à la fin de ce point vocabulaire typo ! Quelques conseils pour finir :

D’une bonne utilisation des polices

  • Si vous téléchargez une police de caractères, vérifiez qu’elle est bien complète et adaptée à votre alphabet : souvent les versions gratuites sont des démonstrations, ou faites pour l’alphabet anglais. Il vous manquera alors les accents, certains symboles européens… et franchement, c’est moche dans un document, quand un caractère diffère des les autres juste parce que police téléchargée n’était pas complète.
  • Quand vous rédigez un document, choisissez une police pour vos titres, une pour vos paragraphes – et c’est tout. Evitez de multiplier plusieurs styles de police afin de garder une homogénéité dans vos documents.
  • Pour hiérarchiser vos informations, jouez sur la taille, la casse, la graisse et la couleur de votre police.
  • Aérer vos textes ! Créez des paragraphes, n’ayez pas peur de laisser de l’espace, afin de rendre vos documents plus digestes.

Ceci fait, il ne vous reste plus qu’à jongler brillamment entre vos textes et vos éléments graphiques pour créer la mise en page idéale !

Et si ce n’est pas dans vos cordes, pas de panique : c’est dans les miennes. N’hésitez pas à me contacter pour qu’on crée ensemble le document de communication parfait.


Assassin de la police !

Pour finir, j’aimerai juste souligner un point important.

Créer une police d’écriture c’est un métier, c’est pourquoi la majorité des polices doivent être achetées pour une utilisation commerciale. Cependant, il existe certains sites qui recensent des polices libres de droit et gratuites. (Pour n’en citer qu’un, le plus connu, Dafont, en recense de nombreuses.) ATTENTION cependant, aux licences d’utilisation des polices que vous téléchargez.