Choisir le bon papier pour la bonne utilisation
7 septembre 2022

Ahhh le choix du papier. Toute une histoire !

Souvent, quand vous me passez commande d’un projet personnalisé, et que c’est à vous de gérer l’impression, la question du papier vous affole.

Alors, pour vos beaux yeux, voici un petit glossaire qui vous permettra de mieux vous y retrouver…

Offset, couché… kézaco ?

Ma réponse sera rapide sur ce point : pour l’impression d’images et d’illustrations, on part sur du papier couché. C’est un papier qui suit un traitement différent de l’offset (qui lui est un papier, dirons-nous, d’usage bureautique) et qui ressortira bien mieux vos couleurs.

Quel grammage ?

Quand vous choisissez un papier, le grammage est un des éléments les plus importants. On peut alors parler de 90g/m², à 125g/m², voire même 320g/m²… Mais grands dieux, keskeçaveudire ?? Il s’agit tout simplement du poids de la feuille de papier si elle mesurait un mètre carré. Et donc tout bêtement : de son épaisseur ! Plus le grammage sera élevé, plus la feuille sera épaisse.

Histoire de vous y retrouver, quelques repères :

  • 80-90g/m² c’est le grammage le plus classique, celui qu’on utilise dans nos imprimantes de bureau.
  • quand on dépasse les 160g/m², on commence à avoir un papier un peu plus rigide (on va dire qu’il a de la tenue !). On commence à être pas mal pour des impression quali.
  • à partir de 220g/m² on atteint un papier avec une bonne tenue, mais encore relativement souple (de mon côté, j’aime imprimer mes illus sur des papiers autour de 270g/m² !)
  • au delà de 320g/m², on arrive sur des papiers plus rigides, qui seront notamment utilisés pour les cartes de visite épaisses. Et puis quand on dépasse les 400g/m², là on est sur du rigide, vraiment rigide !

NB : plus une impression est grande, plus il est conseillé d’aller vers des grammages élevés. 

Sans aller dans des aspects trop techniques, il faut savoir qu’avec des grammages équivalents, certains papiers n’auront pas la même tenue ! Cela est dû à la manière dont le papier est fabriqué, comment les brins sont entrelacés, et selon quelle technique.

Mat ou brillant ?

Une fois qu’on a choisi son grammage, il va falloir définir le rendu souhaité de l’impression. Là, il s’agit surtout d’une question de goût ! Est-ce qu’on veut que notre impression ait un style brillant, glossy-glossy comme les cheveux d’Eva Longoria sur un papier photo ? Ou est-ce qu’on lui préfère un aspect mat ? Entre les deux, il existe aussi la version satinée, moins aguicheuse que le brillant, elle permet d’avoir des impressions avec de l’éclat, tout en ayant un peu moins de reflets.

A savoir : le côté mat pourra “écraser” un peu les couleurs, il aura un aspect moins flamboyant qu’une impression brillante ou satinée. A l’inverse, il apportera de la profondeur aux tirages qui contiennent des noirs, mais aussi un aspect plus haut de gamme.

Sachez aussi, qu’un papier mat sera plus résistant à la lumière qu’un papier brillant, une fois encadré il présentera moins de reflets (surtout si on lui met une vitre par-dessus !), et vos traces de doigts ne seront pas visibles !

Lisse ou texturé ?

Là encore, c’est une question de goût ! Moi je préfère les papiers avec un peu de grain. La texture amène un aspect plus original à l’impression, tandis que le papier lisse (à mon goût !) sera moins fun. Étant donné que je travaille mes dessins numériques en leur apportant un petit côté tradi (je ne fais pas des dessins tout lisses en vectoriel), je trouve que la texture vient renforcer une sensation “arty”.

Attention cependant, à ne pas choisir un papier qui aurait TROP de grain ! Certains papiers ont des textures très marquées (je pense notamment aux papiers aquarelles), qui desserviront les dessins fins, avec des contours et des détails précis. Il vaudra mieux privilégier un grain fin, ou léger !

Plutôt blanc, extra blanc, blanc naturel ?

Eh oui, il existe 50 nuances de blancs… (Quoi ?) Pour vous y retrouver : un blanc naturel tirera davantage vers le crème ou le beige, tandis qu’un extra-blanc sera d’un blanc éclatant et immaculé. Le naturel apportera des tons chauds à votre impression, ce qui dénaturera légèrement les couleurs, leur donnant un aspect un peu passé, plus… naturel ! Un extra-blanc, lui, aura le mérite de rendre vos couleurs de manière vrrrraiment éclatante.

Encore une fois : c’est une question de goût !

Le mieux ? Voir les papiers de soi même !

Vous êtes désormais armé·e pour mieux comprendre comment choisir son papier !

Ceci étant dit, si vous avez la chance d’avoir un imprimeur pas loin de chez vous, allez le voir ! Il sera clairement le plus à même de vous conseiller, selon vos besoins et vos projets. Et surtout, n’hésitez pas à demander à voir et à toucher les différents papiers ! C’est toujours plus clair quand on s’y frotte soi-même… Et puis comme maintenant vous avez le vocabulaire, vous pourrez parler sans honte avec votre imprimeur !

p.s. : comme partout. il y a de bons, et de mauvais imprimeurs. Si on rechigne à vous répondre, qu’on vous dit “bah c’est selon ce que vous vous voulez hein”, et qu’à la fin votre impression ne vous plait pas… essayez ailleurs !